Les traîne-misères

Tome d’introduction : Sans feu, sans aveu

Languedoc 1755.
Trois jeunes paysans venus des Monts d’Alban⁽¹⁾ fuient la misère de leur campagne pour y trouver en ville, une meilleure vie… croient-ils.
Marie, Arnaud et Guillaume.
Embarqués dans un convoi plein de denrées de contrebande pour le faubourg Mattabio⁽²⁾, ils sont attaqués par une bande rivale dans les bois de Montastruc-la-Conseillère.
Les trois jeunes et quelques enfants survivants réussissent à atteindre Mattabio, hélas, récupérés par un chef de bande du faubourg, qui régit la gentilé locale, la terrifie, la soumet. Asservis aux bandits, ils travaillent pour eux. Les garçons, sur des chantiers intra muros, les filles, aux portes de la ville à vendre des fruits à la criée.
Les contrebandiers règnent en maître dans le gardiage⁽³⁾ et les bas-fonds de la ville, obligeant enfants et jeunes adultes venus des campagnes à se plier à leurs volontés, à tout leur trafic. Bagarres, chantages, corvées, représailles entre voleurs et criminels rivaux font partie du quotidien. Nos jeunes des Monts d’Alban vont tenter de s’extirper de ces réseaux…

Ce tome d’introduction s’achève lors de la Tenue aux Rois⁽⁴⁾ de 1756 à Toulouse, sur la place St-Sernin. 

⁽¹⁾ actuel département du Tarn, limitrophe à l’Aveyron.
⁽²⁾ ancienne orthographe du quartier Matabiau, à l’époque hors-les-murs de Toulouse.
⁽³⁾ territoire gérer par les Capitouls (autorités toulousaines), composé de faubourgs, de bordes (métairies) et de cultures. Correspond à la superficie de la ville actuelle.
⁽⁴⁾ Épiphanie.

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